Le trapcofuge reste le meilleur allié pour protéger durablement vos fondations contre l’humidité. Vous constatez des taches sur vos murs enterrés, une odeur de moisi dans votre cave ou du salpêtre qui fleurit au pied des cloisons ? Ces signaux d’alerte traduisent souvent un défaut d’imperméabilisation des fondations ou d’étanchéité des murs enterrés. En tant qu’architecte d’intérieur, j’accompagne régulièrement des clients confrontés à ces problèmes d’infiltration, et je constate à quel point une barrière anti-humidité bien posée transforme le confort et la pérennité d’un bâti. Ce guide complet vous explique tout : comment choisir le bon trapcofuge selon votre chantier, les techniques de pose professionnelles, les prix pratiqués au m² et surtout les erreurs à ne jamais commettre. Vous découvrirez également quand associer drainage périphérique, membrane drainante et enduit hydrofuge pour une protection optimale de votre sous-sol. Si le moindre doute persiste sur l’ampleur des travaux ou la nature des désordres, faites-vous accompagner par un professionnel certifié qui saura adapter la solution à votre terrain et à vos contraintes.

Qu’est-ce que le trapcofuge et à quoi sert-il ?

Le trapcofuge désigne une barrière d’étanchéité appliquée directement sur ou contre les fondations enterrées pour stopper les infiltrations latérales d’eau et protéger durablement la structure du bâtiment. Concrètement, il forme un film continu imperméable qui empêche l’humidité du sol de migrer à travers le béton, l’agglo ou la pierre. Vous devez l’envisager dès que des signaux d’alerte apparaissent : taches brunes ou verdâtres au pied des murs, dépôts de salpêtre blanc, odeur persistante de cave, peinture qui cloque ou se décolle, vide sanitaire constamment humide. Le trapcofuge se distingue d’autres dispositifs complémentaires : le drainage périphérique évacue l’eau vers un exutoire, le cuvelage crée une coque intérieure étanche et les enduits hydrofuges régulent les remontées capillaires. Chacun a son rôle, mais c’est le trapcofuge qui constitue la première ligne de défense contre l’eau sous pression. Ses bénéfices clés ? Préserver la durabilité de la structure, garantir un confort de vie sain, réduire les factures de chauffage et limiter les réparations coûteuses à long terme. En associant imperméabilisation rigoureuse et barrière anti-humidité performante, vous protégez efficacement vos murs enterrés et sécurisez l’investissement que représente votre bien immobilier.

Les différents types de trapcofuge disponibles

Le marché propose trois grandes familles de trapcofuge, chacune adaptée à des configurations de support, de contraintes d’accès et de budget spécifiques. Le choix entre rouleau bitumineux, enduit liquide ou membrane drainante dépend aussi de la complexité des détails à traiter et de vos compétences de pose.

Trapcofuge en rouleau bitumineux

Les membranes bitumineuses en lés se présentent sous forme de rouleaux auto-adhésifs ou à souder au chalumeau. Elles s’appliquent sur de surfaces planes ou de longs linéaires de murs en béton banché ou agglo. Leur principal avantage réside dans leur résistance mécanique : elles encaissent les mouvements du sol, offrent une épaisseur régulière et garantissent une longévité éprouvée, souvent supérieure à vingt-cinq ans si la pose est soignée. En revanche, la technique exige de la rigueur : gestion minutieuse des recouvrements entre lés (généralement 10 cm en latéral et 15 cm en bout), traitement délicat des angles et des relevés, et sensibilité forte à la propreté du support. Toute poussière ou trace d’humidité compromet l’adhérence. La protection mécanique par panneaux de polystyrène extrudé ou plaques de fibrociment reste impérative avant remblai, pour éviter perforations et arrachements. Les mots-clés à retenir : membrane bitumineuse, lés, recouvrement, soudure, protection mécanique. Ce système convient parfaitement aux chantiers de construction neuve ou de rénovation lourde où l’accès extérieur aux fondations est dégagé et où vous recherchez une solution pérenne sans contrainte de séchage.

Trapcofuge liquide à appliquer au pinceau

Les enduits d’étanchéité liquides regroupent des formulations à base de bitume élastomère, de polymères acryliques ou de ciment souple, appliquées au pinceau, au rouleau ou au spalter. Leur atout majeur ? Une continuité parfaite sans joints, idéale pour traiter détails, percements et angles complexes difficiles d’accès avec des lés. Vous bénéficiez d’une grande souplesse d’application et d’un rattrapage simple des défauts de planéité du support. En revanche, leur mise en œuvre dépend fortement des conditions météorologiques : température minimale (souvent 5 à 10 °C), absence de pluie et respect scrupuleux des temps de séchage entre couches. Le contrôle d’épaisseur demande vigilance : chaque couche doit respecter l’épaisseur sèche cible (généralement 1 à 2 mm), d’où l’importance de passer au minimum deux couches croisées pour garantir l’homogénéité. L’application d’un primaire d’accrochage est souvent nécessaire sur béton poreux ou agglo. Pensez également à armer les points singuliers (angles, pénétrations) avec une bande de renfort avant la seconde couche. Mots-clés incontournables : enduit d’étanchéité, résine bitumineuse, application au rouleau, couches croisées. Ce type de trapcofuge séduit les autoconstructeurs ou les artisans polyvalents qui disposent du temps nécessaire pour respecter les cycles de séchage et maîtrisent le geste d’application régulier.

Membrane d’étanchéité trapcofuge

Les membranes drainantes, souvent appelées nappes à excroissances, se déclinent en version polyéthylène haute densité (HDPE) ou caoutchouc synthétique (EPDM). Leur particularité : elles jouent un double rôle de protection de l’enduit sous-jacent et de gestion de l’eau en créant une lame d’air ou un cheminement vertical vers le drain périphérique. Les picots ou alvéoles en relief éloignent l’eau du mur et limitent la pression hydrostatique. Ces systèmes nécessitent cependant des accessoires spécifiques : profil de tête pour fixer la membrane en partie haute, géotextile filtrant côté remblai pour éviter le colmatage des excroissances, et raccordement rigoureux au drain périphérique en pied de mur. Leur usage s’impose sur murs enterrés exposés à des remblais agressifs (argile gonflante, terrain humide permanent) ou lorsque la hauteur d’enfouissement dépasse deux mètres. Les principaux avantages : robustesse mécanique exceptionnelle, résilience aux mouvements de terrain, facilité de pose (déroulé vertical, fixation par profilés ou plots de colle). Limites : coût plus élevé et nécessité d’une coordination étroite entre étanchéité et drainage pour garantir l’évacuation efficace de l’eau collectée. Vocabulaire technique associé : nappe à excroissances, membrane drainante, géotextile, profil de tête. Si votre projet comporte un sous-sol habitable ou des locaux techniques sensibles, ce type de trapcofuge constitue le choix le plus sûr pour une tranquillité à très long terme.

Comment bien choisir son trapcofuge selon vos fondations

Le bon produit se sélectionne en croisant quatre paramètres clés : la nature du support (béton, agglo, pierre), le niveau d’humidité et de contrainte d’eau du site, la profondeur d’enfouissement et enfin l’accès au chantier. Ignorer l’un de ces critères vous expose à des déconvenues coûteuses. Voyons maintenant comment affiner votre sélection selon les critères essentiels, puis selon le type de bâtiment.

Critères de sélection essentiels

Commencez par caractériser votre support : un béton banché lisse accepte aussi bien membrane bitumineuse que résine liquide, tandis qu’un agglo ou une maçonnerie de pierre rugueuse impose souvent un enduit de régularisation avant pose de lés, ou privilégie directement l’application liquide. Inspectez soigneusement les fissures : au-delà de 0,5 mm, rebouchez au mortier de réparation souple avant tout traitement d’étanchéité. Évaluez ensuite la contrainte d’eau : un simple ruissellement saisonnier tolère un enduit monocouche renforcé, alors qu’un terrain argileux gorgé d’eau ou la proximité d’une nappe phréatique exige un système multicouche (primaire + enduit bitumineux épais + membrane drainante) capable de résister à la pression hydrostatique. Les conditions de chantier pèsent lourd : température basse ou pluie fréquente orientent vers des membranes en rouleau posées à froid, là où un temps sec et doux autorise les applications liquides. Pensez compatibilités : si vous prévoyez un isolant extérieur (polystyrène extrudé, liège), vérifiez que colle et trapcofuge ne réagissent pas chimiquement. Assurez toujours une protection mécanique (plaques, géotextile épais) avant remblai et raccordez systématiquement au drain périphérique pour évacuer l’eau collectée. Vos objectifs —performance maximale, durabilité vingt-cinq ans et plus, respect du budget, facilité d’entretien— guideront l’arbitrage final. Sur le terrain, je recommande de dresser une checklist rapide : type de sol (argileux/sableux), présence d’eau stagnante, accessibilité des fondations (fouille large/étroite), délai de chantier, compétences disponibles. Cette méthodologie simple évite les erreurs coûteuses et garantit une protection des fondations adaptée à chaque contexte.

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Trapcofuge pour maisons individuelles

Dans une maison individuelle, les scénarios les plus fréquents sont le sous-sol semi-enterré, le vide sanitaire accessible et l’extension avec soubassement neuf. Pour un sous-sol habitable, privilégiez la combinaison enduit liquide bitumineux en deux couches croisées + nappe à excroissances + drain périphérique : vous obtenez ainsi étanchéité, protection mécanique et évacuation de l’eau dans un seul système cohérent. Sur un vide sanitaire peu profond (moins de 80 cm) et en terrain sain, un enduit d’étanchéité monocomposant appliqué au rouleau sur les raccords en pied de mur suffit souvent, à condition de soigner les congés et de remonter 20 cm au-dessus du terrain fini. Pour une extension, anticipez la liaison avec l’existant : bande de renfort armée et mastic d’étanchéité aux jonctions. Côté astuces brico, un particulier bricoleur peut gérer seul la pose d’un enduit liquide sur une surface limitée (moins de 30 m²), à condition de respecter scrupuleusement temps de séchage et épaisseurs. En revanche, appelez un professionnel dès que vous détectez des défauts structurels (fissures évolutives, tassements différentiels), une poussée d’eau permanente ou une configuration complexe (angles multiples, nombreuses pénétrations). L’expertise d’un étancheur garantit la pérennité du système et vous fait gagner un temps précieux.

Solutions pour bâtiments collectifs

Sur un bâtiment collectif, les surfaces importantes à traiter exigent des systèmes industriels et une coordination serrée entre les lots Gros Œuvre et étanchéité. La continuité de la barrière devient critique : le moindre défaut de recouvrement ou oubli de point singulier se multiplie par le nombre de logements impactés. Les systèmes multicouches s’imposent : primaire d’accrochage, membrane bitumineuse armée en lés soudés (épaisseur 4 mm minimum), protection par panneaux rigides et drainage périphérique dimensionné par bureau d’études. Le contrôle qualité chantier doit être renforcé : inspections visuelles à chaque phase (support, application primaire, pose lés, protection), essais d’étanchéité à l’eau sous pression si le CCTP l’exige, traçabilité des rouleaux et fiches techniques. Les points singuliers nécessitent une attention particulière : joints de dilatation traités par bandes préformées souples, pénétrations de réseaux (eau, électricité) équipées de manchons d’étanchéité, exutoires de drain raccordés au réseau d’évacuation des eaux pluviales avec siphon anti-retour. Les maîtres d’œuvre privilégient les solutions bénéficiant d’un Avis Technique du CSTB et d’une garantie décennale fabricant, condition sine qua non pour valider les assurances dommages-ouvrage. En synthèse, l’échelle d’un immeuble collectif impose rigueur, traçabilité et compétences certifiées : ne transigez jamais sur la qualification des entreprises ni sur le respect des Documents Techniques Unifiés (DTU 20.1 pour les murs, NF P84-204 pour l’étanchéité).

Application du trapcofuge : ma méthode étape par étape

Avant d’ouvrir le premier seau ou de dérouler la première membrane, sécurisez votre chantier : étayage des fouilles si nécessaire, balisage, équipements de protection individuelle (gants, lunettes, masque pour produits solvantés). Consultez la fenêtre météo sur cinq jours minimum pour éviter pluie ou gel pendant l’application et le séchage. Établissez un plan de pose détaillé qui identifie points de départ, sens de progression et traitement de chaque singularité. Enfin, contrôlez systématiquement l’état du support : c’est la clé de la réussite. Voyons maintenant les trois étapes incontournables.

Préparation du support et outils nécessaires

Un support propre, sec et sain conditionne 80 % du résultat final. Commencez par un nettoyage rigoureux à la brosse métallique rotative ou au nettoyeur haute pression (120 bars maximum pour ne pas désagréger le béton) : éliminez poussières, laitance, traces d’huile de décoffrage, végétaux. Traitez ensuite les reprises : rebouchez nids de cailloux et fissures au mortier de réparation fibré, ragréez les surfaces irrégulières pour obtenir une planéité acceptable (tolérances ± 5 mm sous la règle de 2 m). Réalisez des congés arrondis en pied de mur (rayon 3 à 5 cm) au mortier de ciment ou à la résine époxy : ils évitent les contraintes de pliage qui fissurent membranes et enduits. Mesurez l’humidité du support avec un hygromètre à pointes : elle ne doit pas dépasser 4 % pour une pose de membrane auto-adhésive, jusqu’à 6 % pour certains enduits hydrauliques. Si besoin, laissez sécher ou appliquez un primaire d’accrochage spécifique qui bloque l’humidité résiduelle et améliore l’adhérence. Côté outillage, prévoyez spatule crantée, rouleaux mousse et microfibre, chalumeau ou désherbeur thermique pour membranes à souder, rouleau débulleur ou maroufle pour chasser l’air, cutter de précision, mètre ruban et niveau. N’oubliez pas les EPI : gants nitrile résistants aux solvants, lunettes de protection, masque à cartouche si produit volatil, genouillères pour le travail au sol. Enfin, protégez les zones sensibles : rebords de fenêtres de sous-sol, socles de poteaux, passages de réseaux, en les masquant avec du ruban adhésif large ou des plaques provisoires.

Techniques de pose professionnelles

Pour les rouleaux bitumineux, établissez un calepinage précis en partant du point bas vers le haut, lés verticaux si mur enterré, horizontaux si soubassement peu profond. Respectez scrupuleusement les recouvrements : 10 cm minimum en latéral, 15 cm en about, toujours dans le sens d’écoulement de l’eau. Traitez les relevés (remontée au-dessus du niveau fini) par lés continus ou bandes préformées, sans interruption. Aux angles, découpez en onglet ou superposez deux bandes croisées en renfort. Les soudures à la flamme doivent faire refluer un léger bourrelet de bitume (5 mm environ), signe d’une fusion homogène ; maronflez immédiatement au rouleau débulleur pour chasser l’air piégé. Les membranes auto-adhésives exigent un pressage ferme sur toute la surface, de l’intérieur vers l’extérieur, pour garantir l’adhérence. Pour les enduits liquides, appliquez la première couche en bandes verticales, la seconde en bandes horizontales (couches croisées) afin de couvrir les micro-défauts. Visez une épaisseur sèche cible de 2 à 3 mm au total (1 à 1,5 mm par couche). Armez les points singuliers (angles rentrants, pénétrations) avec une bande de renfort en voile de verre noyée dans la première couche fraîche. Respectez les temps de séchage indiqués par le fabricant (généralement 12 à 24 h entre couches, selon température et hygrométrie). Les membranes drainantes se déroulent verticalement, excroissances côté remblai, en partant du bas. Fixez la partie haute par un profil de tête en aluminium chevillé, assurez les jonctions latérales par recouvrement de 10 cm minimum ou bandes adhésives spécifiques, puis recouvrez d’un géotextile filtrant (150 à 200 g/m²) pour éviter le colmatage des alvéoles. Raccordez rigoureusement au drain périphérique en pied de mur, en vérifiant la pente d’évacuation (1 % minimum). Effectuez des contrôles systématiques : vérifiez visuellement la continuité de la barrière (absence de trous, déchirures, zones non couvertes), l’absence de bulles ou décollements, et confirmez que le relevé dépasse d’au moins 15 cm le niveau du sol fini ou du revêtement extérieur prévu. Ces gestes professionnels, appliqués avec méthode, garantissent une étanchéité durable et sans mauvaise surprise.

Erreurs à éviter lors de l’installation

La première erreur courante consiste à poser sur un support humide ou sale : l’adhérence est compromise dès le départ, et des décollements apparaissent sous quelques mois. N’oubliez jamais les congés en pied de mur : les angles vifs créent des points de contrainte qui fissurent membranes et enduits. Sous-estimer les recouvrements (moins de 10 cm) ouvre des voies d’eau directes ; à l’inverse, des recouvrements excessifs forment des surépaisseurs difficiles à protéger. Négliger les points singuliers —pénétrations de câbles, tuyaux, joints de dilatation, angles— revient à laisser des portes d’entrée béantes à l’humidité. Remblayer trop tôt, avant séchage complet ou mise en place de la protection mécanique, expose la barrière à des perforations par cailloux ou racines. Les incompatibilités matériaux (colles polyuréthane sur primaire bitumineux, par exemple) provoquent ramollissements ou décollements ; consultez toujours les fiches techniques. L’absence de drain périphérique ou d’exutoire fonctionnel annule l’effet protecteur du trapcofuge en laissant l’eau stagner contre les fondations. Oublier la remontée au-dessus du terrain fini crée une zone non protégée où l’eau s’infiltre par capillarité. Enfin, omettre la protection UV sur les parties émergées (membranes bitumineuses sensibles au rayonnement solaire) accélère le vieillissement et la fissuration. En respectant ces garde-fous, vous éviterez les déconvenues et assurerez la pérennité de votre investissement en protection mécanique et drainage périphérique.

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Avantages et durabilité du trapcofuge

Installer un trapcofuge de qualité apporte des bénéfices multiples et mesurables. Premièrement, la santé du bâti : en stoppant l’humidité, vous prévenez la corrosion des armatures métalliques du béton, limitez les cycles de gel-dégel destructeurs et évitez les pathologies coûteuses comme le gonflement des agglos ou l’éclatement du parement. Deuxièmement, le confort : un sous-sol sec régule mieux la température, élimine les odeurs de moisi et rend les espaces habitables sains, propices au rangement ou à l’aménagement d’un atelier. Troisièmement, la valeur immobilière : lors d’une revente, un diagnostic humidité favorable et la présence d’une étanchéité certifiée rassurent acheteurs et experts, facilitant la transaction. Enfin, vous prévenez l’apparition de salpêtre, ces efflorescences blanchâtres qui dégradent finitions et revêtements, et vous protégez les armatures contre la corrosion, prolongeant la durée de vie structurelle du bâtiment. La durabilité d’un trapcofuge dépend de quatre facteurs : la qualité de pose (respect des recouvrements, des temps de séchage, de la préparation du support), la mise en place d’une protection mécanique efficace (panneaux, géotextile épais), l’association à un drainage fonctionnel qui évacue l’eau au lieu de la laisser stagner, et un entretien minimal mais régulier. Justement, cet entretien se limite à peu : inspectez une fois par an les exutoires et regards de drain pour vérifier qu’ils ne sont pas obstrués par des feuilles ou du limon, nettoyez-les au jet d’eau si besoin, et surveillez l’apparition de taches ou d’humidité en intérieur qui signaleraient une défaillance localisée. En cas de désordre ponctuel —petite fissure, décollement limité— des réparations localisées (patch de membrane, surcouche d’enduit) suffisent souvent si elles sont réalisées rapidement. Sur le terrain, j’ai pu constater que les systèmes correctement posés et entretenus dépassent aisément vingt-cinq ans de service, voire quarante ans pour les membranes armées de haute qualité. Cette longévité en fait un investissement rentable, qui se rembourse largement par les économies de chauffage, l’absence de sinistres et la préservation de la structure.

Prix et où acheter votre trapcofuge

Le budget d’une imperméabilisation complète varie en fonction de multiples variables : type de produit (rouleau, liquide, membrane drainante), surface en m², épaisseur ou nombre de couches, état du support et ampleur de la préparation, facilité d’accès (fouille large ou étroite), coût de la main d’œuvre locale, et ajout de protections et drainage complémentaires. Pour vous aider à budgétiser sereinement, voici un comparatif chiffré et les meilleurs canaux d’achat.

Comparatif des tarifs selon les types

En fourniture seule, comptez entre 8 et 15 €/m² pour un enduit d’étanchéité liquide monocomposant (bitume ou résine acrylique), deux couches comprises. Les membranes bitumineuses armées en lés oscillent entre 12 et 25 €/m² selon l’épaisseur (3 à 5 mm) et la présence d’une armature polyester ou voile de verre. Les nappes drainantes à excroissances (HDPE) se situent entre 10 et 18 €/m², auxquels il faut ajouter géotextile (2 à 4 €/m²) et profils de fixation (5 à 8 €/ml). En fourniture + pose, les tarifs artisan tournent autour de 35 à 60 €/m² pour un système complet enduit + membrane drainante + protection, hors drainage périphérique. Prenons un scénario chiffré concret : 50 m² de mur enterré, hauteur 2 m, terrain moyennement humide. Postes : préparation du support (nettoyage, rebouchage, congés) 500 € ; primaire d’accrochage 150 € ; enduit bitumineux deux couches 600 € (12 €/m²) ; membrane drainante + géotextile 800 € (16 €/m²) ; panneaux de protection polystyrène extrudé 400 € ; drain périphérique PVC Ø 100 mm, 25 ml 300 € ; main d’œuvre (trois jours, deux personnes) 1 800 €. Total indicatif : 4 550 €, soit 91 €/m² tout compris. N’oubliez pas les coûts cachés : évacuation des déblais de fouille (benne 10 m³, 250 à 400 €), location de mini-pelle si accès difficile (150 €/jour), accessoires (profils alu, bandes de renfort, mastics) environ 200 €. Ces chiffres sont indicatifs et varient selon les régions ; demandez toujours plusieurs devis détaillés pour comparer prestations et garanties.

Points de vente recommandés

Pour acheter votre trapcofuge, privilégiez les négoces professionnels du bâtiment (Point.P, Samse, Descours & Cabaud, etc.) qui proposent un accompagnement technique, des fiches produit complètes et des tarifs dégressifs sur volume. Les grandes surfaces de bricolage (Leroy Merlin, Castorama, Brico Dépôt) offrent une gamme correcte pour petits chantiers, avec l’avantage de la disponibilité immédiate et des conseils en rayon. Les sites e-commerce spécialisés (Matériaux Naturels, Batiweb, 123matériaux) élargissent le choix, affichent des comparatifs détaillés et livrent sur chantier, parfois avec des délais courts. Enfin, contacter directement les fabricants (Soprema, Siplast, Icopal, Weber, Parexlanko) peut débloquer l’accès à des gammes pro, des formations pose et un support technique pointu. Avant d’acheter, vérifiez systématiquement la présence d’un Avis Technique CSTB ou d’un Document Technique d’Application (DTA) : gage de conformité aux normes françaises et européennes. Consultez les fiches techniques pour confirmer les compatibilités système (primaire, enduit, membrane, colle) et les conditions d’application (température, supports admis). Renseignez-vous sur les délais de livraison et les modalités de reprise en cas de défaut : certains négoces reprennent les produits non ouverts sous quinze jours. Enfin, comparez les conditionnements : un bidon de 20 kg peut revenir moins cher au kilo qu’un seau de 5 kg, et les rouleaux de grande longueur (20 m vs 10 m) réduisent le nombre de joints. Un bon SAV et un support technique réactif (hotline, visite chantier) font souvent la différence en cas de doute pendant la pose, alors n’hésitez pas à privilégier les enseignes qui investissent dans le conseil client.

Questions fréquentes sur le trapcofuge

Peut-on poser un trapcofuge sur des fondations anciennes ?

Oui, à condition de préparer soigneusement le support : décapage des anciens revêtements, traitement des fissures, ragréage et application d’un primaire d’accrochage adapté. Si les fondations présentent des désordres structurels (fissures évolutives, tassements), faites appel à un bureau d’études pour diagnostiquer et stabiliser avant d’étancher.

Quelle est la durée de vie d’un trapcofuge bien posé ?

Un système complet (enduit + membrane + protection + drainage) correctement mis en œuvre dure généralement vingt-cinq à quarante ans, selon la qualité des matériaux, l’exposition aux contraintes (eau, gel-dégel) et l’entretien régulier des drains et exutoires.

Faut-il obligatoirement associer drain périphérique et trapcofuge ?

Dans la grande majorité des cas, oui. Le trapcofuge empêche l’eau de traverser le mur, mais le drain périphérique évacue cette eau collectée et réduit la pression hydrostatique. Sans drainage, l’eau stagne et finit par trouver un point faible, compromettant l’efficacité de l’étanchéité.